Intervention pour approuver le vœu de la majorité rappelant au Conseil Départemental 92 ses responsabilités concernant la prise en charge aujourd’hui insuffisante des mineurs isolés étrangers.
L’urgence sociale que vient de décrire notre collègue retient bien évidement toute l’attention de notre groupe et nous voterons sans réserve ce vœu.
En tant qu’élus locaux nous devons œuvrer main dans la main avec le réseau associatif pour exiger que chacun de ces jeunes bénéficient de la protection à laquelle ils ont droit.
Il est impensable et insupportable qu’aujourd’hui dans le pays des droits l’homme nous répondions à ces adolescents en très grande fragilité que nous ne sommes pas en mesure de les protéger.
Je rappelle que nous fêtions hier le 70 ème anniversaire de la déclaration universelle des Droits de l’homme, et le droit des enfants en fait partie, ces mêmes enfants qui ont droit à la scolarité et à être protégés.
C’est d’autant plus intenable quand cette situation se passe dans le département des hauts de Seine, deuxième départements plus riches de France, et dont la situation financière confortable laisse penser qu’il serait en mesure d’adopter une politique plus volontariste.
Et dans nos centres de santé, à l’espace santé jeunes , nous voyons une recrudescences de ces jeunes envoyés par l’ASE par le biais d’un courrier type sans élément clair concernant l’identité du jeune, ou l’existence d’une couverture sociale et présentant un motif sommaire de demande de consultation, toujours présenté comme urgent.
Comme aucun de ces jeunes n’a pu se présenter accompagné d’un référent de l’ASE la prise en charge de cette accompagnement est faite en partie par le personnel municipal, le CD ne prend même pas ses responsabilités pour ceux qu’il est censé prendre en charge.
Aussi, au-delà d’exiger que des moyens humains soient octroyés à la hauteur de l’ampleur de la situation, nous devons exiger que chacune des situations soient étudiées avec une grande bienveillance dénudée de toute suspicion.
Car nous ne pouvons tolérer que ces jeunes arrivants soient considérés d’abord comme des fraudeurs, à qui on doit faire passer des tests osseux, alors qu’ils doivent être d’être accueilli comme des enfants sans repères et sans famille.
Refusant de croire que le sort réservé, à ces adolescents qui se présentent à l’aide sociale à l’enfance tous les matins totalement démunis, soit le fruit d’un manque de volonté politique de la part des élus du département, nous les exhortons de les d’accueillir avec la dignité que leur parcours de vie imposent.
Signature de la charte d’engagement : Villes et Territoires »sans perturbateurs endocriniens »
Intervention de Habiba Bigdade
Je vous propose ce soir que la ville signe la charte « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens ».
Dans l’eau, l’air, les maisons ou les parcs et même dans vos assiettes, les perturbateurs endocriniens (PE) sont partout.
Toutes les études scientifiques convergent pour affirmer qu’ils sont les principaux responsables de l’explosion de nombreuses maladies chroniques : Troubles neurologiques, dérèglement hormonal, puberté précoce, stérilité, cancers…
D’ailleurs en 2016 nous avions organisé à la maison de la musique un colloque sur la santé et les différents intervenants nous alertaient déjà sur les conséquences à long terme de l’assimilation de ces PE.
Les effets produits sont désormais quantifiables, le taux de fertilité des hommes a baissé de 40 %.
En 25 ans, le taux des cancers hormonaux-dépendants a doublé pour le sein et a été multiplié par 5 pour la prostate!
Notre pays a été précurseur en publiant dès 2014 une Stratégie nationale pour « réduire l’exposition de la population et de l’environnement aux Perturbateurs Endocriniens »
Cela a conduit notamment à l’interdiction du bisphénol A dans les matériaux en contact direct avec des denrées alimentaires (comme les biberons) puis, en 2015, à l’arrêt de l’usage des produits phytosanitaires dans les collectivités.
C’est dans ce sens, que la municipalité de Nanterre s’engage pour les nanterriens dans le respect de cette charte, à l’instar de plus de quinze collectivités dont Paris, Strasbourg et la région Ile de France.
A l’initiative du « Réseau Environnement Santé » Cette charte engage les signataires à la mise en place d’un plan d’actions dans l’année.
La ville de Nanterre s’engage donc à la mise en place courant 2019 d’un plan incluant les 5 dispositions suivantes :
1/ Dans un premier temps, restreindre, puis à terme, tendre à éliminer l’usage des produits phytosanitaires et biocides qui contiennent des perturbateurs endocriniens
2/ Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation en développant la consommation d’aliments biologiques et en interdisant à terme l’usage de matériels pour cuisiner et chauffer comportant des perturbateurs endocriniens.
3/ Favoriser l’information de la population, des professionnels de santé, des personnels des collectivités territoriales, des professionnels de la petite enfance, des acteurs économiques de l’enjeu des perturbateurs endocriniens.
4/ Mettre en place des critères d’éco conditionnalité éliminant progressivement les perturbateurs endocriniens dans les contrats et les achats publics.
5/ Informer tous les ans les citoyens sur l’avancement des engagements pris
Nous n’avons pas attendu cette charte pour mettre en œuvre certains de ces engagements mais en nous inscrivant dans cette démarche collective, nous rappelons que notre santé et celle de nos enfants est l’affaire de tous et qu’il devient urgent de multiplier ces actions, partout.
Je vous propose d’autoriser le maire à signer la dite charte et de consentir à mener le plan d’action sur le long terme visant à éliminer l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
J’ai signé cet appel avec de nombreuses personnalités, pour l’organisation d’un « Festival des idées » en juillet 2019 pour « inventer de nouveaux horizons » politiques.
Refusant la fatalité d’une société qui court à la catastrophe
démocratique, sociale et écologique, nous partageons les mêmes
indignations, les mêmes colères mais aussi, dans la diversité de nos
engagements, les mêmes espoirs
Un « Festival des idées » aura lieu les 5, 6 et 7 juillet 2019 à la Charité-sur-Loire, dans la Nièvre, pour tenter de réveiller la réflexion et l’échange et proposer des réponses solides aux urgences qui s’accumulent. L’appel pour ce festival a recueilli déjà la signature de plus de cent citoyens engagés : chercheurs, artistes, écrivains, responsables d’ONG, syndicalistes, journalistes… Ce festival, né de la société civile, est soutenu par plusieurs médias (« L’Obs », « Libération », Mediapart, « Alternatives économiques », « Politis », Le Vent se lève…) Voici le texte de l’appel.
Refusant la fatalité d’une société qui court à la catastrophe
démocratique, sociale et écologique, nous partageons les mêmes
indignations, les mêmes colères mais aussi, dans la diversité de nos
engagements, les mêmes espoirs
Egoïsmes et aveuglements, replis et haines dictent la marche du
monde, alors que l’humanité de l’âge numérique a atteint un niveau
inédit de possibilités, pour elle-même et pour la planète. Devant cet
immense défi à relever, nous n’acceptons pas d’être orphelins de nos
rêves et condamnés à l’impuissance. Refusant la fatalité d’une société
qui court à la catastrophe démocratique, sociale et écologique, nous
partageons les mêmes indignations, les mêmes colères mais aussi, dans la
diversité de nos engagements, les mêmes espoirs.
S’opposer ne suffit jamais. Il nous faut aussi, par la discussion et
la réflexion collectives, proposer des réponses durables à la hauteur
des urgences qui s’accumulent. Venant de chemins différents, nous
proposons de les élaborer ensemble, lors d’un rendez-vous commun, le
Festival des idées, les 5, 6 et 7 juillet 2019 à la Charité-sur-Loire.
Notre but ? Inventer de nouveaux horizons en faisant tomber les
murs qui nous paralysent ou nous divisent. Pour imaginer le futur et les
grandes transitions, il faut savoir s’affranchir des routines et des
peurs. Vivre mieux, changer le monde qui vient, créer les conditions de
nouvelles prospérités, ça ne s’improvise pas. Pour éclairer ces nouveaux
horizons, nous proposons de brasser du concret et des rêves. La plus
réaliste des politiques, c’est d’affronter les problèmes aigus auxquels
les décennies précédentes n’ont pas su porter remède quand elles ne les
ont pas amplifiés : catastrophes climatiques, risque d’implosion de
l’Europe, dérégulations liées à l’économie numérique, accueil indigne
des migrants, chômage de masse, discriminations multiples, inégalités
entre les femmes et les hommes, affaiblissements de la démocratie,
replis nationalistes… La plus urgente des politiques, c’est d’engager
la transition écologique, la transformation en profondeur de notre
modèle de développement, de retrouver le sens du partage des richesses
et les valeurs d’égalité et de solidarité qui fondent notre rapport au
monde.
Comment faire ? La première de nos forces, c’est la diversité
créatrice, celle des générations, des origines, des combats. « Je peux
changer en échangeant avec l’Autre, sans me perdre pourtant, ni me
dénaturer », nous recommandait déjà Edouard Glissant. Cette invitation
exigeante servira de devise à notre Festival.
Sans in et sans off, organisons une intense circulation des personnes
et des idées, en mêlant ceux qui font, qui agissent tous les jours, et
ceux qui produisent des connaissances, pour faire naître une pensée
émancipatrice, à un moment où les forces conservatrices, elles,
s’organisent.
Pendant trois jours, nous voulons que la parole soit prise par des
citoyennes et citoyens volontaires, des jeunes engagés dans les causes
d’aujourd’hui, des chercheurs, des ONG, des associations et des
entreprises soucieuses de l’intérêt collectif, ainsi que par des médias,
des think tanks, des éditeurs qui ont la volonté d’enrichir le débat
public.
A la Charité-sur-Loire, les 5, 6 et 7 juillet 2019, ce sont d’abord
les citoyennes et les citoyens qui feront le menu : construisons
ensemble la programmation, avec sincérité et curiosité. Multiplions les
formes d’échange et de débats, duo/duel, conférences, ateliers
prospectifs, médiations de tous genres, témoignages inspirants,
expériences artistiques ou démocratiques. Et parce que la bataille des
idées se nourrit aussi des créations, il y aura de la musique et des
mots, des films et des danses.
Le Festival des idées sera aussi une fête ouverte à tous. Ce festival
devra aussi avoir un après… Ensemble, nous écrirons le Manifeste de
notre horizon commun, afin de nourrir des projets optimistes et de bâtir
des coalitions fécondes. Défions les apôtres du déclin ! Le Festival
des idées se prépare dès maintenant. Celles et ceux qui vous adressent
cet appel prendront la plume sur notre plateforme commune festivaldesidees.org pour vous inviter, vous aussi, à contribuer et à débattre.
Donnez de l’élan à cette initiative, signez cet appel et faites-le
connaître autour de vous, proposez des contenus, et pour que le Festival
des idées réponde à vos attentes, montez à bord !
Les premiers signataires (à titre personnel) :
Olivier ABEL, Nayla AJALTOUNI, Tewfik ALLAL, Jens ALTHOFF,
Pouria AMIRSHAHI, Gérard ASCHIERI, Djamel ATALLAH, Florence AUBENAS,
Danielle AUROI, Isabelle AUTISSIER, Philippe BATIFOULIER, Christian
BAUDELOT, Romain BEAUCHER, Stéphane BEAUD, Lenny BENBARA, Malika BENARAB
ATTOU, Abdennour BIDAR, Habiba BIGDADE, Sophie BINET, Loïc BLONDIAUX,
Marie BOHIN, Fabienne BRUGERE, Gaël BRUSTIER, Agathe CAGÉ, Julia CAGÉ,
Sophie CAILLAT, Alain CAILLE, Antoine CARGOET, Fanélie CARREY-CONTE,
David CAYLA, Lucas CHANCEL, Mouhieddine CHERBIB, David CLUZEAU, Daniel
COHEN, Marc CRÉPON, Chantal CUTAJAR, Ai-Thu DANG, Jean DANIEL, Chantal
DE LINARES, Alain DEGOIS, Anne-Laure DELATTE, Antoine DELTOUR, Marie
DESPLECHIN, Emmanuel DOCKES, Manuel DOMERGUE, Patrick DOUTRELIGNE,
Cécile DUFLOT, Antoine DULIN, Guillaume DUVAL, Timothée DUVERGER,
Nicolas DUVOUX, Fabien ESCALONA, Anne EYDOUX, Thierry FABRE, Hicham
FASSI FIHRI, Christophe FOUREL, Philippe FREMEAUX, Jean GADREY ,
François GEMENNE, Gaël GIRAUD, Pierre-Noël GIRAUD, Daniel GOLDBERG,
Brigitte GOTHIERE, Marie-Aleth GRARD, Robert GUEDIGUIAN, Jean-Claude
GUILLEBAUD, Hervé HAMON, Mireille HANNON, Matthieu HELY, Pierre HENRY,
Romain HURET, Florence JANY-CATRICE, Laurent JEANNEAU, Jean JOUZEL, Arun
KAPIL, Daniel KAPLAN, Yazid KHERFI, Delphine LALU, Aurore LALUCQ, Dany
LANG, Catherine LARRERE, Sandra LAUGIER, Guillaume LE BLANC, Arnaud
LECHEVALIER, Joël LE COQ, Olivier LEGRAIN, Elliot LEPERS, Nadine
LEVRATTO, Philippe LIORET, Alain LIPIETZ, Mehdi LITIM, Hayatte MAAZOUZA,
Noël MAMERE, François MANDIL, Charlotte MARCHANDISE, Frédéric MARTEL,
Jean-Clément MARTIN, Gustavo MASSIAH, Nicolas MATYJASIK, Dominique MEDA,
Philippe MEIRIEU, Pierre MERLE, Matthieu MONTALBAN, El Mouhoub MOUHOUD,
Yann MOULIER-BOUTANG, Naïri NAHAPETIAN, Dominique NORA, Gérard NOIRIEL,
Christian PAUL, Antoine PEILLON, Camille PEUGNY, Thomas PIKETTY,
Jean-François PONSOT, Alexis POULIN, Mathilde POUSSEO, Pascal RICHÉ,
Christophe ROBERT, Rachid SANTAKI, Fredéric SAWICKI, Laurence SCIALOM,
Véronique SEHIER, Evelyne SERVERIN, Dominique SOPO, Olivier SZULZYNGER,
Christiane TAUBIRA, Xavier TIMBEAU, Slimane TIRERA, Aurélie TROUVÉ,
Henri TRUBERT, Fabien TRUONG, Patrick VIVERET, Dominique VOYNET,
Philippe WATRELOT, Abdallah ZNIBER, Gabriel ZUCMAN.
Présentation ce soir aux professionnels de santé libéraux et hospitaliers de Nanterre des programmes d’éducation thérapeutique du patient #ETP que la ville de Nanterre a mis en place depuis 2016. Ces programmes permettent une meilleure prise en charge par le patient lui même de sa pathologie chronique. Diabète, obésité, lombalgie, asthme… Il suffit d’être orienté par son médecin traitant. Échanges très riche, merci à nos professionnels de santé municipaux pour cette riche présentation, retrouvez plus d’informations sur le site de la ville.