Présentation d’un nouveau projet pour l’Hôpital Max Fourestier : le groupe socialiste exprime des inquiétudes sur la forme et sur le fond.

Les élus socialistes de Nanterre ont toujours soutenu et contribué à la modernisation de l’hôpital Max Fourestier. Depuis plusieurs mois, l’Agence régionale de la santé d’Île-de- France (ARS) travaille au regroupement de certaines activités des hôpitaux Max Fourestier de Nanterre et Louis Mourier de Colombes. Les élus socialistes ont rencontré l’ARS et de nombreux acteurs concernés, afin de parvenir à un projet ambitieux pour le service public hospitalier de nos deux villes.
Le groupe socialiste est depuis longtemps convaincu de l’impérieuse nécessité de construire un projet médical et de santé partagé sur nos deux villes, mettant en commun les compétences et moyens des deux Etablissements de santé, et articulé avec l’offre sanitaire libérale et les Centres municipaux de santé.
Dans ce contexte et sans aucune concertation, nous nous étonnons que Patrick Jarry, Maire de Nanterre et Jacqueline Fraysse, Députée, aient pris l’initiative de présenter un nouveau projet pour l’hôpital Max Fourestier de Nanterre, le lundi 2 avril. Cette décision divise la majorité municipale.
Nous déplorons une méthode antidémocratique. Ainsi le groupe socialiste a soutenu toutes les délibérations de la ville, et n’a pas ménagé sa peine pour faire valoir les positions de la municipalité sur l’hôpital. Dans la dernière ligne droite, nous n’avons été ni consulté sur le projet, ni informé sur le calendrier.
Nous nous interrogeons également sur le fond de ce nouveau projet. Nous partageons son préambule et ses principes, nous avons été les premiers à exiger une gouvernance et un budget unique comme préalable à tout rapprochement. Néanmoins, il est nécessaire que ce projet repose sur une étude sérieuse de faisabilité économique et sanitaire, et qu’il ne s’arc-boute pas sur le maintien d’un statu quo pour Nanterre, en s’obstinant à refuser toute mutualisation avec l’hôpital Louis Mourier.
L’offre publique de soins ne doit pas seulement répondre à des exigences financières, elle doit tenir compte aussi des besoins des populations, favoriser la réduction des inégalités sociales et territoriales et être diversifiée, ce qui nous rapproche de Patrick Jarry et Jacqueline Fraysse. En revanche, à la différence de ces derniers, nous refuserons toujours d’instrumentaliser les enjeux de la santé à des fins électoralistes, sachant trop combien les décisions à venir seront lourdes de conséquences pour le centre hospitalier de Nanterre et pour la population qu’il sert.

Nous exigeons des garanties suffisantes quant au maintien des deux entités qui composent le CASH. Nous demandons un moratoire sur la présentation de ce projet, et exigeons un travail approfondi avec tous les acteurs concernés, afin d’aboutir à la construction d’un large consensus, en premier lieu à l‘intérieur de la majorité municipale.
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