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Le non recours aux soins et la lutte contre le Sida pendant l’épidémie

Le non recours aux soins et la lutte contre le sida pendant l’épidémie.
Chronique enregistrée en direct sur France Maghreb 2, le 2 décembre 2020.

Texte
C’est bientôt les fêtes de fin d’année, et le nouvel an et on va se souhaiter une bonne année et une bonne santé.
Et je pense qu’on va être tous d’accord, que cette année ce souhait prend toute son sens !!!

La santé….qui n’était pas jusque-là un sujet prédominant dans les médias et à tort, car d’après une étude, la première préoccupation des français c’est la santé !!!!
Et c’est année 2020 on n’a jamais parlé autant de santé, on a découvert, ou redécouvert le ministère de la santé, on a découvert santé publique France, les ARS et toutes l’autre organisation de santé.

On a découvert l’état de délabrement de nos hôpitaux publics en termes de moyens matériels et de capacité pour faire face, non seulement à cette crise sanitaire mais aussi au quotidien.
Bref on pourra dire que 2020 est marquée par notre intérêt pour la santé.

Mais paradoxalement on n’a jamais eu autant moins recours aux soins durant cette année :
Cela s’explique par dans un premier la fermeture des cabinets médicaux ou à la restriction de leur accès ce qui a entrainer l’annulation de rendez-vous non liés à la Covid.
Et puis dans un deuxième temps, à la peur de certaines personnes de rentrer en contact avec des porteuses de la Covid donc la peur d’attraper le virus.

Peut-être que certaines auditeurs n’ont pas eu recours aux soins pour l’une de ces deux raisons, on peut leur poser la question.

A cela se rajoute que déjà dans les territoires ou le recours aux soins déjà n’était pas optimum, pas besoin de vous dire qu’avec cette crise ça s’est empiré, que ce soit dans les quartiers dits politique de la ville ou certaines zones rurales, qui manquent cruellement d’offre de soins.

En pratique c’est quoi, des maladies non détectées, des prises en charges de maladies chroniques comme le diabète, insuffisance respiratoire mal soignée, qui seront beaucoup plus compliqué à soigner plus tard et donc beaucoup plus cher à la société.

Des retards de diagnostic de cancers par exemple, j’écoutais un médecin la dernière fois, qui voyaient des tumeurs à un stade avancé qu’on ne voyait plus depuis des années car d’habitude, les personnes sont prises en charge en amont d’arriver à ce stade.
Ça c’est pour les maladies chroniques, et c’est déjà beaucoup, à cela il faut rajouter d’autres épidémies qui courent toujours partout dans le monde comme notamment le VIH, qui a 40 ans.

D’ailleurs hier c’était la journée internationale de lutte contre le sida, et à cette occasion il a été annoncé tout comme les autres maladies un recul du dépistage du VIH.
Je me permets du coup d’en parler car on en parle moins es derniers temps.

Car comme la Covid, si on ne connait son statut sérologique, le virus peut continuer de se propager, même si les modes de contamination sont heureusement plus complexes que la Covid.

On a connu une baisse de 50% des dépistages, et le déconfinement n’a pas permis de rattraper ce retard.

Alors que ces dix dernières années on a vu la baisse des infections du VIH, et une baisse des décès liés au Sida, les associations craignent que la contamination reparte à la hausse.
D’autant plus que la prise des médicaments permet de rendre le VIH indétectable, cette charge virale dans le sang très basse contribue à stopper la contamination.

Il faut le redire mais une personne séropositive, sous traitement aujourd’hui ne transmet plus le virus
D’ailleurs l’objectif mondiale est le 90-90-90 c’est à dire
Que
90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique.
90% de toutes les personnes infectées par le VIH dépistées reçoivent un traitement anti rétroviral durable.
90% des personnes recevant un traitement antirétroviral ont une charge virale durablement supprimée.

Si cet objectif est atteint, on aura mis fin à cette épidémie de près de 40 ans.
Et avec ce que je viens de vous dire ça ne sera pas pour cette année certainement.

Néanmoins je vous souhaite une bonne année et une bonne santé !

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Soirée Nanterre sans perturbateurs endocriniens ?

En présence de Philippe Perrin, éco-infirmier, et André Cicolella, chimiste, toxicologue, spécialiste des risques sanitaires et connu pour être l’un des premiers lanceurs d’alerte sur le sujet.

Cette soirée sera l’occasion de présenter le plan d’actions de la ville et de signer la charte « ville et territoire sans perturbateurs endocriniens » et de l’opération zéro phtalates en partenariat avec le Réseau Environnement Santé

Lundi 20 mai à 19h30

L’Agora – Maison des initiatives citoyennes

20 r de Stalingrad
92000 NANTERRE

https://www.nanterre.fr/evenement/5043/69-agenda.htm

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Santé dans les politiques d’aménagement à Nanterre

Je suis intervenue mercredi 17 avril au salon de l’AMIF sur le stand de l’ Ademe sur les actions mises en place par la ville de #Nanterre pour contribuer à améliorer la santé des habitants dans les projets d’aménagement notamment avec l’Évaluation en Impact en Santé outil d’aide à la décision expérimenté sur trois projets.

Et beaucoup de belles rencontres !

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Désert médical à Nanterre

Conseil municipal 12 février 2019 

Réponse suite à une question orale sur le manque de médecins dans le quartier du parc   

La municipalité a effectivement été saisie de cette problématique. Pour reprendre le titre du dossier paru jeudi dernier dans Le Parisien : La désertification médicale n’épargne plus les grandes villes. Cette situation est la conséquence de multiples facteurs.

1/ Tout d’abord, nous payons encore la baisse du numerus clausus décidée dans les années 80 et 90, qui a fait passer le nombre d’admis aux études de médecine de 8671 en 1977 à 3576 en 1997. Il s’agissait, pour les différents gouvernements qui ont mis en œuvre cette baisse, de réduire les dépenses de santé en réduisant l’offre de soins, pensant que la présence d’un médecin à proximité augmentait la demande soins. Depuis le numerus clausus a augmenté, mais les résultats de cette hausse mettront du temps à se diffuser sur tout le territoire.

2/L’autre facteur, c’est la liberté d’installation des médecins dans le territoire de leur choix. Pourtant, c’est bien la puissance publique qui finance les études des futurs médecins et qui garantit, via l’assurance-maladie, la solvabilité de leurs patients. Mais aucun gouvernement n’a eu le courage d’exiger des nouveaux médecins, en contrepartie, qu’ils exercent pendant quelques années au moins dans les territoires les moins pourvus.

3/Enfin, il est indéniable que le quartier du Parc souffre d’une image dégradée qui contribue à dissuader les médecins d’y ouvrir leur cabinet, à cela s’ajoute que les nouveaux médecins ne souhaitent plus s’installer seuls quel que soit le quartier.

Comme vous le savez la municipalité a engagé un projet de renouvellement urbain à l’échelle du quartier. Ce projet ambitieux vise notamment à diversifier les types de logements pour favoriser la mixité sociale et de nouveaux services aux habitants. Dans ce cadre, il est ainsi prévu la création, dans une des tours Aillaud, d’un cabinet pluridisciplinaire, à l’image du Médipole installé dans le quartier Université. Mais sans attendre, nous sommes très actifs pour favoriser l’installation de médecins de ville dans ce quartier du Parc et ses abords immédiats. C’est ainsi que nous avons accompagné l’installation d’un cabinet médical comprenant deux généralistes et un podologue au 124 avenue Clémenceau.

Je peux également vous annoncer qu’au RDC du programme de logements neufs qui est lancé rue Craïova, dans le quartier Parc Sud, 400 mètres carrés sont réservés aux professions médicales, la moitié de cette surface étant déjà signée avec un Ostéopathe, l’autre moitié étant en cours de commercialisation.

Enfin, je peux également vous dire que dans un autre programme de logements neufs qui sera livré dans un an, Boulevard Mansart, les surfaces en RDC seront dédiées à une micro crèche et à une activité médicale. Nous poursuivons donc nos efforts pour attirer l’installation dans ce quartier de médecins généralistes libéraux.

Vous savez par ailleurs que Nanterre investit depuis longtemps dans la santé de ses concitoyens – bien que la santé ne soit pas une compétence municipale – avec, notamment, ses 3 centres municipaux de santé, dont celui du Parc.  Heureusement que l’offre municipale existe pour pallier le départ des médecins libéraux. Les centres de santé municipaux proposent, aux tarifs conventionnés de secteur 1, c’est-à-dire sans dépassement d’honoraires, des consultations de médecine générale et de spécialistes. Ils peuvent également être considérés comme médecins-traitants.

Aujourd’hui, l’offre en médecine générale au centre municipal de santé du Parc équivaut à 2, 5 médecins équivalent temps plein. Dans l’immédiat, nous avons prévu d’augmenter le nombre de vacations de médecine générale proposées dans ce centre de santé, avec les praticiens existants. Dans un second temps, l’équipe actuelle pourrait être complétée par un nouveau praticien, qui, au vu de la contrainte des locaux, assurerait consultations et visites à domicile.

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Nanterre sans perturbateurs endocriniens !

Conseil municipal du 11 décembre 2018

Délibération 243

Signature de la charte d’engagement : Villes et Territoires »sans perturbateurs endocriniens »

Intervention de Habiba Bigdade

Je vous propose ce soir que la ville signe la charte « Villes et territoires sans perturbateurs endocriniens ».

Dans l’eau, l’air, les maisons ou les parcs et même dans vos assiettes, les perturbateurs endocriniens (PE) sont partout.

Toutes les études scientifiques convergent pour affirmer qu’ils sont les principaux responsables de l’explosion de nombreuses maladies chroniques : Troubles neurologiques, dérèglement hormonal, puberté précoce, stérilité, cancers…

D’ailleurs en 2016 nous avions organisé à la maison de la musique un colloque sur la santé et les différents intervenants nous alertaient déjà sur les conséquences à long terme de l’assimilation de ces PE.

Les effets produits sont désormais quantifiables, le taux de fertilité des hommes a baissé de 40 %.

En 25 ans, le taux des cancers hormonaux-dépendants a doublé pour le sein et a été multiplié par 5 pour la prostate!

Notre pays a été précurseur en publiant dès 2014 une Stratégie nationale pour « réduire l’exposition de la population et de l’environnement aux Perturbateurs Endocriniens »

Cela a conduit notamment à l’interdiction du bisphénol A dans les matériaux en contact direct avec des denrées alimentaires (comme les biberons) puis, en 2015, à l’arrêt de l’usage des produits phytosanitaires dans les collectivités.

C’est dans ce sens, que la municipalité de Nanterre s’engage  pour les nanterriens dans le respect de cette charte, à l’instar de plus de quinze collectivités dont Paris, Strasbourg et la région Ile de France.

A l’initiative du « Réseau Environnement Santé » Cette charte engage les signataires à la mise en place d’un plan d’actions dans l’année.

La ville de Nanterre s’engage donc à la mise en place courant 2019 d’un plan incluant les 5 dispositions suivantes :

1/ Dans un premier temps, restreindre, puis à terme, tendre à éliminer l’usage des produits phytosanitaires et biocides qui contiennent des perturbateurs endocriniens

2/ Réduire l’exposition aux perturbateurs endocriniens dans l’alimentation en développant la consommation d’aliments biologiques et en interdisant à terme l’usage de matériels pour cuisiner et chauffer comportant des perturbateurs endocriniens.

3/ Favoriser l’information de la population, des professionnels de santé, des personnels des collectivités territoriales, des professionnels de la petite enfance, des acteurs économiques de l’enjeu des perturbateurs endocriniens.

4/ Mettre en place des critères d’éco conditionnalité éliminant progressivement les perturbateurs endocriniens dans les contrats et les achats publics.

5/ Informer tous les ans les citoyens sur l’avancement des engagements pris

Nous n’avons pas attendu cette charte pour mettre en œuvre certains de ces engagements mais en nous inscrivant dans cette démarche collective, nous rappelons que notre santé et celle de nos enfants est l’affaire de tous et qu’il devient urgent de multiplier ces actions, partout.

 

Je vous propose d’autoriser le maire à signer la dite charte et de consentir à mener le plan d’action sur le long terme visant à éliminer l’exposition aux perturbateurs endocriniens.