Les droits de l’homme dans les Hauts-de-Seine

Présentation des actions de la fédération LDH 92 dans le numéro 31 de « Droits de l’Homme »  de la section de Malakoff-Bagneux-Montrouge, Merci à eux!

Habiba Bigdade, récemment élue présidente de la Fédération de la Ligue des droits de l’Homme dans les Hauts-de-Seine présente les actions de l’association.

Droits de l’Homme : Pouvez-vous nous préciser le rôle de la Fédération que vous présidez ?
Habiba Bigdade : La fédération des Hauts-de-Seine de la Ligue des droits de l’Homme assure essentiellement la représentativité de notre association au plan départemental, notamment dans les rapports avec d’autres organisations comportant elles-mêmes un échelon départemental. Lire la suite

Deux questions à propos de Claude Guéant et des « civilisations »

Communiqué LDH

Le ministre de l’Intérieur, qui s’était jusqu’à présent limité à la stigmatisation des individus ou des origines vient de se livrer à une ignoble actualisation de la hiérarchie des civilisations. Avec un seul but : rabattre les voix d’extrème-droite vers le futur candidat Sarkozy.

Le ministre de l’Intérieur s’était jusqu’à présent limité à la stigmatisation des individus ou des origines. Chargé par Nicolas Sarkozy du rabatage des voix d’extrême droite, Claude Guéant vient de franchir une étape supplémentaire vers l’ignoble, dans les locaux de l’Assemblée nationale, devant des élus UMP et un groupuscule étudiant proche de la droite radicale.

Avec ses deux petites phrases « Nous devons protéger notre civilisation » et « je pense que toutes les civilisations ne se valent pas. », assises sur un amalgame nauséeux entre « civilisations », « ethnies » et politiques gouvernementales, Claude Guéant exhume de son tombeau le débat sur l’identité nationale lancé par Nicolas Sarkozy et que la Nation, justement, avait rejeté avec dégout.

Plus encore, il légitime une hiérarchisation des civilisations entre elles, renouant avec les idées les plus sombres du siècle dernier. Provocation ultime, il le fait au nom de la devise républicaine, dont il trahit ainsi et la lettre et l’esprit.

Une telle escalade pour choquante qu’elle soit ne surprend pas la Ligue des droits de l’Homme, mais deux question sont maintenant posées : Claude Guéant arrivera-t-il, dans une prochaine déclaration, à faire reculer les limites du supportable et sera-t-il toujours ministre de l’intérieur lorsqu’il l’aura prononcée ? Car dans la plupart des pays d’Europe de tels propos seraient immédiatement suivis de la démission de leur auteur.

Assistantes maternelles : une « neutralité » d’exclusion

Communiqué LDH

La Ligue des droits de l’Homme ne peut se satisfaire de l’adoption, le 17 janvier par le Sénat, de la proposition de loi visant, selon ses termes officiels, à étendre l’obligation de neutralité des professionnels de la petite enfance aux structures privées de la petite enfance et aux assistants maternels à domicile. Si elle ne souhaite pas respecter cette neutralité, la personne concernée devra le stipuler dans son contrat de travail.

Outre le fait qu’on risque de voir resurgir des débats sans fin sur ce qui pourra être considéré comme une manifestation contraire à la neutralité, les termes et les conséquences de cette proposition de loi dont l’application sera inévitablement compliquée sont à bien des égards inadmissibles. D’une part, elle contrevient à la liberté de conscience et d’opinion inscrite dans la loi de 1905, ainsi qu’à la liberté d’expression garantie par cette même loi, par la Déclaration universelle des droits de l’Homme (DUDH) et par la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789. D’autre part, elle inaugure un nouveau type de contrat de travail, celui où le salarié devra déclarer ses convictions religieuses, alors même que le Code du travail interdit toute discrimination directe ou indirecte basée notamment sur la religion.

En réalité − et personne n’est dupe − cette loi s’inscrit dans la brèche ouverte par les diverses lois votées depuis 2004 en matière de laïcité. Hier de jeunes élèves, puis des mères désireuses d’accompagner leurs enfants en sortie scolaire, puis des futures mariées se sont vues exclues de l’espace public ou social parce qu’elles portaient un signe religieux. Aujourd’hui, c’est le tour des « nounous ». Demain ?

A travers cette proposition de loi, on assiste à une nouvelle tentative de dénaturer la laïcité en un moyen d’exclusion qui, dans les faits, vise tout particulièrement les femmes de confession musulmane, dans ce qui représente parfois pour elles la seule possibilité d’activité rémunérée donc d’autonomie. Ce n’est pas cette conception de la laïcité que défend la LDH, attachée à une démocratie qui crée les meilleures conditions du vivre ensemble dans le strict respect de la liberté de conscience.

Paris, le 24 janvier 2012

J’ai été élue présidente de la fédération des Hauts de Seine de la Ligue des droits de l’Homme

 

A l’issue de l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue  le 18 janvier 2012 et qui a réuni les délégués de chaque section, j’ai succédé  à Jean Ganeval à la présidence de la fédération des Hauts de Seine la Ligue des droits de l’ Homme.

Jean Ganeval était président depuis 2009, il est désormais délégué régional Ile de France.
En cette année riche en événements électoraux , le rôle de la LDH et l’ensemble des associations réunies au tour du « PACTE pour les droits et la citoyenneté » (www.pactecitoyen.org) sera , en toute indépendance, dans les Hauts de Seine comme ailleurs de faire entendre la voix de la société civile ; d’interpeller ceux qui sollicitent les suffrages des citoyens. Car le débat public doit se développer pour construire des réponses claires, nouvelles, en phase avec les attentes et les revendications dont nous sommes porteurs, en phase avec l’intérêt général.

L’avenir et l’espoir n’appartiennent à personne et ne sont pas écrits à l’avance. Les choix qui sont devant nous sont l’affaire de tous. C’est à elles, à eux, à nous, tous ensemble qu’il revient de faire vivre le pacte passé entre la République et les citoyens.

Étudiants étrangers : le nouveau texte reprend les demandes des universités

La circulaire complémentaire sur les étudiants étrangers, adoptée jeudi par le gouvernement, reprend quantité de demandes faites mardi par les conférences de présidents d’université, de grandes écoles et d’écoles d’ingénieurs. Ce nouveau texte demande d’abord aux préfets de « veiller à mettre en oeuvre le dispositif » spécifique aux étudiants (article L. 311-11) du code de l’entrée et du séjour des étrangers, et non le droit commun. Un titre de séjour est aussi accordé si l’étudiant étranger décroche un emploi ou une promesse d’embauche « avant la délivrance de son diplôme ».

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