Ma réaction et d’autres élus suite aux propos d’ Alain Finkielkraut

J’ai signé cette tribune publiée sur le Bondy Blog

Plusieurs maires, députés, conseillers municipaux, départementaux et régionaux de Seine-Saint-Denis et de région parisienne prennent la plume pour dénoncer les propos tenus par trois personnalités publiques sur la prétendue absence des habitants du département à l’hommage rendu à Johnny Hallyday. Des propos que ces élu.e.s jugent “gravissimes

Alain Finkielkraut s’est plaint de l’absence de “non-souchiens” à l’hommage rendu à Johnny Hallyday. “Le petit peuple blanc est descendu dans la rue pour dire adieu à Johnny. Il était nombreux et seul. Les non-souchiens brillaient par leur absence“, avait-il affirmé dimanche 10 décembre sur l’antenne de la radio RCJ. Des propos qui n’ont pas été condamnés par la puissance publique et les autorités.

Doit-on rappeler que Monsieur Finkielkraut est coutumier du fait ? Qu’il anime une émission sur une radio du service public, France Culture, qu’il est donc payé grâce à notre redevance audiovisuelle et qu’il est de surcroît membre de l’Académie française ?

Sa formule a été reprise le 11 décembre sur l’antenne de Sud Radio par un ancien ministre, ancien député, ancien secrétaire d’Etat et actuel président Les Républicains de l’Assemblée des Départements de France, Dominique Bussereau, : “Je n’ai pas vu en effet le peuple de Seine-Saint-Denis mais peut-être qu’il était là partiellement. C’était une certaine France qui était là.” 

Enfin, Laurent Joffrin, directeur du journal Libération y est également allé de sa sortie dans un reportage sur la chaîne publique France 2. “C’est vrai que les banlieues n’y étaient pas, j’imagine que ce n’est pas leur goût, chacun a ses goûts”.

Ces propos sont gravissimes, car ils essentialisent la population de tout un département. Ces trois personnalités publiques sous-entendent qu’ils n’ont vu aucune personne noire ou arabe lors de l’hommage national rendu à Johnny Hallyday.

Dominique Bussereau était-il présent tout le long de cet hommage ? Partout ? Et ce, depuis l’annonce de la mort du chanteur ? Etait-il présent dans chaque foyer de ce prétendu “peuple de Seine-Saint-Denis” pour vérifier si les familles n’étaient pas, elles aussi, touchées par cette disparition ?

Etait-il muni d’un détecteur de souche ? Est-il enfin habilité à décerner un diplôme de bon français “de souche” donc à certaines catégories de la population ? Si oui, sur quels critères ?

Que signifie cette injonction à témoigner sa tristesse exclusivement en se déplaçant en famille à Paris ? Sur les Champs-Elysées ?

Monsieur Bussereau serait bien inspiré de s’intéresser au quotidien de ce “peuple de Seine-Saint-Denis” qui dans sa très grande majorité n’a jamais connu les arcanes du pouvoir ou les ors de la République.

Une population populaire, qui vit de son travail, qui se bat au quotidien pour que ses enfants aient les mêmes droits, pour une égalité pleine et entière. Une population diverse, assumée avec fierté, tout ce que Monsieur Bussereau semble regretter et rejeter. Nous le répéterons en effet jamais assez mais la Seine-Saint-Denis est forte et fière de toutes ses identités, qui sont autant de richesses.

En tant que Président de l’Assemblée des Départements de France, on aurait préféré voir Monsieur Bussereau s’exprimer sur les difficultés sociales rencontrées dans certaines villes, le manque de services
publics, les discriminations, le désengagement de l’Etat…. Mais il a préféré l’anathème et l’insulte.

Messieurs Bussereau, Finkielkraut et Joffrin, nous ne souhaitons plus être les prétextes de vos frustrations identitaires, ce “peuple de Seine-Saint-Denis” est la France, il faudrait songer à vous y faire.

Signataires :

El Madani Ardjoune, 1er adjoint au maire de Tremblay-en-France

Bally Bagayoko, adjoint au maire de Saint-Denis

Elsa Bardeaux, adjointe au maire de Villeneuve-Saint-Georges

Mounia Benail, conseillère municipale de Juvisy-sur-Orge

Brahim Benramdan, conseiller municipal de Bagnolet

Habiba Bigdade, adjointe au maire de Nanterre

Salah Bourdi, adjoint au maire d’Epinay-sur-Seine

Mehdi Bouteghmes, conseiller municipal de La Courneuve

Silvia Capanema, vice-présidente du Conseil départemental de Seine-Saint-Denis

Fethi Chouder, adjoint au maire d’Aubervilliers

Amel Jaouani, adjointe au maire de Tremblay-en-France

Ramej Kassamaly, adjoint au maire d’Epinay-sur-Seine

Samia Kasmi, conseillère régionale Ile-de-France

Fatiha Kernissi, conseillère municipale déléguée d’Epinay-sur-Seine

Rajaa Krata, adjointe au Maire de Parempuyre (33)

Madjid Messaoudene, conseiller municipal délégué de Saint-Denis

Abdelfattah Messoussi, conseiller municipal délégué de Stains

Stéphane Peu, député de Seine-Saint-Denis

Laurent Russier, maire de Saint-Denis

Abdel Sadi, vice-président du conseil départemental de Seine-Saint-Denis

Samia Saidj, conseillère municipale de Nanterre

Fouad Sari, conseiller municipal de Vigneux-sur-Seine

Aissata Seck, adjointe au maire de Bondy

Azzédine Taibi, maire de Stains, conseiller départemental délégué de Seine-Saint-Denis

Marie Christine Vergiat, députée européenne

Mélissa Youssouf, conseillère régionale d’Ile-de-France

Ali Zahi, adjoint au maire de Bondy

Wahiba Zedouti-Rhouzli, adjointe au maire de Saint-Ouen

 

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120 battements par minute à Nanterre

Dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le sida, le CeGIDD de la Boucle Nord des Hauts-de-Seine

(CEntre Gratuit d’Information, de Dépistage et de Diagnostic) et ses partenaires vous invitent à :

Une projection du film « 120 battements par minute » de Romain Campillo –Grand Prix du Festival de Cannes 2017

Mercredi 13 décembre à 20h30

Au cinéma des Lumières – 49 rue Maurice Thorez

La séance se poursuivra par des échanges avec

Antoine Reinartz – acteur et réalisateur tenant l’un des rôles principaux du film

– Dr Vincent DANELUZZI, PH Infectiologue Chef de service Médecine interne, Maladies infectieuses à l’hôpital Max Fourestier

– Alain Bonino et Emilie Cotta pour l’association AIDES ainsi qu’un animateur local

– Hélène Colombani, médecin directrice de la santé à Nanterre – CeGIDD boucle nord des Hauts de Seine

Entrée libre et gratuite

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Mobilisation pour Salah Hamouri

102 jours aujourd’hui que Salah Hamouri est retenu dans les geôles israéliennes sans aucune raison.

La semaine dernière la ministre des affaires européennes a dit que le gouvernement a demandé sa libération

Nous attendons cette libération au nom du droit

Mobilisation ce soir à l’appel du comité de soutien

Socialistes – réveillons – nous!

J’ai signé cette tribune pour participer au réveil collectif de la gauche, en se positionnant clairement en opposition à la politique libérale de Emmanuel Macron et redonner une place cruciale à une gauche de conviction.

Vous pouvez aussi signer ce manifeste.

Socialistes, réveillons-nous !, par le collectif En Commun

Tribune publiée dans Le Monde le 24 novembre 2017

Selon une analyse en vogue, le cataclysme de l’année 2017 serait venu couronner les années de «paresse intellectuelle» au PS. En réalité, de la base militante à Solférino, de la réflexion est encore produite. La véritable question est la suivante : quelles propositions sont diffusées et perçues par l’opinion ? Une idée n’est portée dans le débat public que si un acteur a intérêt à ce qu’elle le soit. Comment se fait-il que des propositions qui font consensus au PS n’émergent pas tandis que des positions minoritaires peuvent se traduire en loi, sur un sujet aussi fondamental que le travail par exemple ?

Nous sommes originaires de territoires différents, exerçons des professions diverses, et n’avons pas défendu les mêmes candidats à la primaire. Cela n’est pas source de clivages durables, car nous savons que les prétendues « gauches irréconciliables » ont été pour beaucoup alimentées par des postures. Le système des primaires encourage à se distinguer de ses concurrents en occupant un créneau politique. Sans nier les responsabilités individuelles, les conséquences délétères de nos logiques institutionnelles, qui alimentent en outre l’esprit de caste et de cour, doivent nous conduire à les revoir.

Nous ne raisonnons pas en termes de « part de marché » à occuper au sein du parti ou à gauche ; nous constatons que nous partageons les mêmes valeurs, les mêmes analyses sur la réalité du 21e siècle et le fonctionnement inadapté du parti socialiste à celle-ci. C’est en modifiant notre organisation que nous pourrons répondre aux enjeux de notre siècle.

Nous développerons prochainement les enjeux suivants, centraux pour le socialisme du 21e siècle

La révolution numérique transforme les modes de production et de consommation. La valeur ajoutée est de plus en plus captée par de gigantesques conglomérats transnationaux, tandis que de nouvelles formes de travail apparaissent. Notre système de protection sociale est pourtant intimement lié au salariat et devra en outre faire face à l’allongement sans précédent de la durée de vie. Dans ce contexte, nous devons inventer de nouvelles protections, repenser le temps de travail et réaffirmer une politique volontariste de redistribution et de réduction des inégalités.

Dans le même temps, l’innovation technologique, source de créations d’emplois et de progrès incroyables dans des domaines tels que la médecine ou les énergies vertes, doit être encouragée. À l’heure des données massives, des objets connectés et de l’intelligence artificielle, nous avons conscience de deux impératifs : la compétitivité et la création d’emplois dans une économie ouverte, ainsi que la nécessité d’inventer de nouvelles protections pour tous les actifs, dont la formation doit constituer la pierre angulaire.

Une révolution climatique est en cours : malgré les accords internationaux, les dérèglements sont brutaux. La relocalisation des produits que nous consommons est un préalable : les circuits courts et l’ESS doivent être au fondement de la nouvelle économie. Socialisme et écologie sont désormais indissociables car les inégalités environnementales sont aujourd’hui des inégalités sociales.

Nous constatons en outre que des pans entiers de la République se retirent de nos processus de participation démocratique. La majeure part des emplois est créée dans les grandes aires métropolitaines. Face à cette mondialisation qui disloque et pousse à se replier sur des communautés plutôt que sur la solidarité nationale, nous avons le devoir de rassembler ce qui est épars, autour d’une pierre d’angle : recréer des Communs.

L’Union européenne est un échelon pertinent pour relever nombre de ces défis d’échelle internationale. Seule une UE forte pourra être vectrice de protection dans la mondialisation, où elle doit peser en tant que puissance normative, notamment en promouvant le juste-échange dans le commerce international. Une telle mission extérieure implique d’être capable de porter un jugement critique sur ce qui a ou n’a pas fonctionné dans l’Union, notamment en matière de politiques économiques libérales.

Les bouleversements de nos modes de production se font déjà sentir dans nos modes d’organisation sociale. Ce n’est que si les partis politiques évoluent en conséquence qu’ils seront en mesure de répondre efficacement à tous ces enjeux.

Nous réformer réellement pour être en mesure de convaincre et d’agir à l’avenir

Alors que l’espace public s’est considérablement élargi avec l’émergence de nouveaux modes d’information et de communication, le PS se caractérise par des lieux de débat fermés et une prise de décision concentrée dans les mains d’une poignée de responsables. Ce décalage nous coûte cher. Nous avons perdu de nombreuses forces vives au profit de mouvements récents qui sont parvenus à renvoyer une image plus participative, qui n’est pourtant qu’une gageure.

Face à la verticalité proposée par d’autres forces politiques, un réseau plus horizontal entre militants et instances du parti doit renforcer les liens avec la société civile et permettre de profiter de l’intelligence collective, notamment par des consultations via des outils performants et transparents. L’introduction de nouvelles méthodes doit nous permettre d’avancer rapidement dans le développement de “parcours militants” avec de véritables outils d’information et d’apprentissage, de décentraliser le pouvoir au sein du parti, de mieux détecter et promouvoir les talents, de renforcer l’efficacité de nos actions militantes…

En somme, un futur parti socialiste doit être en mesure de générer du pouvoir d’agir collectif, pour définir un programme clair. Au XIXe siècle, nos Anciens furent capables de surmonter la 2e révolution industrielle en s’appuyant sur le mouvement mutualiste pour inventer le socialisme municipal. Les Socialistes au XXIe siècle peuvent offrir les moyens de faire de la « troisième révolution industrielle » une opportunité plutôt qu’une menace. Réveillons-nous !

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Arrestation de Abdallah Abu Rahma

Je viens d’apprendre l’arrestation de Abdallah Abu Rahma.

Le 16 mai dernier nous avions reçu ce militant palestinien des droits de l’homme dans le cadre des élections législatives.

J’appelle tous ceux qui le connaissent ou pas d’ailleurs à se mobiliser et à interpeller les autorités compétentes pour demander sa libération et celle de son neveu âgé de 16 ans , son crime: détruire le mur de l’apparteid et lutter contre la colonisation illégale par Israël du territoire palestinien.

Courage Abdullah et soutien à sa famille

Abdullah Abu Rahmah arrêté : Le harcèlement des défenseurs des Droits de l’Homme continue

21 novembre 2017

Le défenseur des Droits de l’Homme Abdullah Abu Rahmah sera traduit devant un juge militaire israélien dans la base militaire d’Ofer aujourd’hui, mardi 21 novembre 2017, après avoir été arrêté une fois de plus lors d’un nouveau raid à son domicile le dimanche 19 Novembre 2017 à 3h du matin .

Plus d’une douzaine de jeeps militaires ont envahi le village de Bilin à 2h30 du matin et sont entrées dans plusieurs maisons. Abdullah a d’abord été interrogé chez lui pendant que sa femme et ses quatre enfants regardaient les soldats renverser tout le contenu de la chambre des enfants. Abdullah et Ahmad Abu Rahmah 16 ans ont été emmenés et sont toujours détenus par les militaires. Ashraf Abu Rahmah, un autre militant de Bil’n, est également détenu à la suite de son arrestation le 14 novembre 2017 .

Abdullah a été interrogé par les autorités d’occupation, soupçonné d’avoir « porté atteinte à la sécurité de la région » et « endommagé  » ce qu’ils appellent « la barrière »et que les militants des Droits de l’Homme appellent eux « le Mur d’annexion de l’apartheid ».

Cette arrestation récente fait partie d’une campagne de harcèlement en cours. Le village de Bil’in a lancé une campagne de résistance populaire créative contre le mur d’annexion et les colonies israéliens qui a permis de récupérer la moitié de leurs terres agricoles qui auraient été séparées du village par le mur d’apartheid israélien. Les autorités d’occupation tentent de mettre fin à cette campagne depuis son lancement en 2005.

Quelques jours avant son arrestation, le 15 novembre 2017, Abdullah a comparu devant un juge militaire poursuivi pour sa participation au marathon cycliste d’Alwada qui s’est déroulé le jour de la Nakba le 13.05.2016. En 2010, Abdallah a purgé une peine de 16 mois de prison après avoir été condamné pour « incitation, organisation et participation à une manifestation illégale ». Abdullah a continué à plaider pour l’action non-violente et les Droits de l’Homme de sa prison.

Pendant son emprisonnement Catherine Ashton avait reconnu Abdullah Abu Rahmah comme défenseur des Droits de l’Homme,

Ashraf Abu Rahmah, dont les frères et soeurs, Basem et Jawaher ont tous deux été tués dans des incidents séparés alors qu’ils protestaient de façon non violente contre le mur illégal construit sur leurs terres. Ashraf lui-même a été blessé et arrêté à plusieurs reprises entre autre en 2011 ; il avait alors été emprisonné pendant huit mois.

M Qasim Awwad

Traduction SG – GL Grenoble Isère

AFPS

Mise à jour:

15/12/2017: Bonne nouvelle Abdallah a été libéré le 14/12/2017

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Projection débat «  derrière les fronts »

Organisé par l’Afps Nanterre

C’est demain soir au cinéma les lumieres de Nanterre à 20h 30 en présence de Samah Jabr.

Elle est l’une des rares psychiatres en Palestine.

Actuellement directrice de l’Unité Santé Mentale qui supervise les services de santé mentale dans toute la Cisjordanie, son travail s’étend à toute la communauté palestinienne qui souffre actuellement de l’oppression et de l’occupation israélienne.

Par sa pratique médicale et thérapeutique, elle peut témoigner des maltraitances et traumatismes subis par la population palestinienne.