Communiqué du PS 92 et du Collectif des Femmes en Rouge Olympe de Gouges contre les violences et les brutalités à l’encontre des femmes étrangères
En période de crise, les Femmes sont les premières à subir de plein fouet les effets dévastateurs d’une économie qui bat de l’aile et à être sacrifiées sur l’autel de la rigueur : paupérisation, précarisation des conditions de travail, elles voient également leurs droits mis à mal comme en témoignent les trop nombreuses fermetures de centre IVG par manque de moyen et désintérêt total de l’Etat.
Aujourd’hui en France, une femme meurt encore tous les 2 jours et demi sous les coups de son compagnon et une femme sur dix en France qui se présente aux urgences déclare avoir été victime de violence conjugale : l’Etat se désengage cependant un peu plus chaque jour.
Que dire alors des femmes étrangères, sans-papier, souvent isolées, toujours oubliées ?
Les droits les plus élémentaires leurs sont refusés : en situation de grande fragilité, elles ont souvent dû quitter des pays dévastés et, pensant avoir trouvé un havre de paix, restent soumises en France à des violences sociales, des brutalités sexuelles et des acharnements administratifs.
Celles qui sont brutalisées par leurs compagnons, exploitées sexuellement ou victimes d’un esclavage qui n’a rien de moderne n’osent pas témoigner par peur d’être renvoyées dans des pays qu’elles ont pourtant quittés ou d’être séparées de leurs enfants.
Face à une administration inhumaine et tatillonne, les femmes étrangères confrontées à la violence subissent une double peine : celle des coups et celle de l’acharnement administratif et policier de la part d’un Etat censé les accueillir pour les protéger.
Alors que la lutte contre les violences faites aux femmes est déclarée Grande Cause nationale pour 2010, qu’attend le Gouvernement pour donner une effectivité à cette noble proclamation en allégeant les procédures de régularisation des femmes étrangères brutalisées ?
La Fédération socialiste des Hauts-de-Seine et le Collectif des Femmes en Rouge Olympe de Gouges exigent du Gouvernement que des mesures de régularisation et de protection soient prises pour ces femmes étrangères en situation de grande précarité morale, physique et sociale.
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