Ceci n’est pas une contribution féministe
Je suis signataire de cette contribution thématique dans le cadre du prochain congrès du PS, initiée par le « réseau des femmes » du PS de Seine-Saint-Denis, cosigné par plus de 150 personnalités socialistes, réclamant l’égalité dans la répartition des postes de direction au sein du parti.
Les quatre candidats en lice ont repris certaines idées à leur compte.
948, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) proclame : Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamées dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation.
68 ans plus tard, en France, une femme sur sept est agressée sexuellement, 16% des maires sont des femmes et l’écart salarial entre les femmes et les hommes avoisine les 25%. L’égalité proclamée en droit n’est donc pas une égalité dans les faits.
Par ce texte, nous voulons que toutes les femmes prennent conscience des rapports de domination vécus et subis et s’engagent, avec les hommes – dont l’implication est essentielle- pour transformer la vision masculine du monde et bâtir ensemble une société de l’égalité réelle.
I- Le socialisme est un féminisme
Le socialisme est un féminisme car il reconnaît la domination masculine et s’assigne comme but l’égalité entre les femmes et les hommes. Cependant malgré cet objectif, force est de constater qu’aujourd’hui, ce n’est pas notre formation politique qui aura permis l’entrée massive de femmes à l’Assemblée nationale et que des comportements inacceptables perdurent dans notre organisation. Pour porter cette égalité nous devons l’incarner : partant du constat que nos propositions et nos actions pour une société inclusive ne pourront être efficientes que si notre organisation est exemplaire, nous formulons des propositions pour repenser l’organisation du Parti socialiste.
Notre organisation
Aujourd’hui, notre organisation est pensée par les hommes, pour permettre aux hommes de conserver le pouvoir, car il faut distinguer un organigramme paritaire d’une organisation égalitaire. Nous ne pouvons plus nous contenter d’une parité « sur la photo ou à la tribune », les femmes doivent prendre pleinement leur place au cœur des organisations et du système décisionnel, non pas qu’elles la demandent mais parce qu’elles l’exigent et n’attendront plus que qui que ce soit ne leur donne.
Les instances
Le premier constat que nous faisons est que les postes décisionnels dans notre parti sont majoritairement tenus par des hommes et la multiplication des instances, ne permet pas de s’y retrouver. Tout cela prive les femmes de l’accès aux cercles de décision réels.
Propositions
- L’alternance femme-homme (liée à la limitation des mandats dans le temps) à la tête de nos instances. Quand le sortant -qui ne se représente pas- est un homme il ne peut y avoir que des candidatures femme
- Une répartition paritaire de tous les postes de direction du parti à l’échelon national et fédéral à savoir : la coordination, la trésorerie, les fédérations, les élections, les adhésions, l’organisation
- Porte-parolat paritaire (deux camarades)
- La simplification de l’organigramme et des instances, afin de gagner en visibilité et en efficacité
La quotidienneté
Nous avons bâti un réseau de femmes militantes qui se sont réunies pour échanger sur nos expériences face à notre organisation et exprimer leurs désirs de changement. Nous constatons que les conseils nationaux et fédéraux, les assemblées générales de section ressemblent davantage à une comédie humaine qu’à un véritable espace d’échange, chaque intervenant –souvent des hommes – se succédant à la tribune pour raconter ce que le précédent avait déjà dit, sans se soucier d’autolimiter son temps de parole, d’intéresser son auditoire ou de faire progresser le débat. A l’inverse, l’autocensure fonctionne à plein régime chez les femmes, leur parole, quand elles la prennent, est peu écoutée car jugée trop opérationnelle, sectorielle ou émotionnelle et souvent elles sont les seules à « faire bref », car il est déjà 23h30.
Propositions
- Revoir l’organisation des réunions militantes sur un format plus horizontal, pour privilégier le dialogue
- Créer un rôle de modérateur.trice pour limiter fermement le temps de parole, faire débuter et terminer à l’heure les réunions, éviter que les intervenant.e.s se fassent couper la parole ou soient moins écouté.e.s
- Organiser les prises de parole par alternance sur le mode un homme / une femme, si une femme ne prend pas la parole, la réunion s’arrête. La première réflexion sera « mais si elles ne veulent pas parler » débouchera sur « pourquoi elles ne parlent pas ? » et cette parole conditionnera les autres.
Développer nos réseaux
C’est un fait empirique : les femmes disposent et construisent moins de réseaux que les hommes. Or ces réseaux permettent d’accroitre l’influence dans les organisations, renforcent la légitimité, et contribuent à remettre en cause les mécanismes de domination existants.
Proposition
- Généraliser les réseaux de femmes militantes au PS
Ces réseaux permettront la formation des militantes à l’organisation, à la prise de parole en public, à des sujets en particulier mais également la mise en place de marrainages pour développer la confiance en soi et la prise de responsabilités dans l’organisation
Ne plus se taire
Avec #Balancetonporc et #MeToo, la peur change de camp, désormais les femmes ne se sont plus senties seules mais libres de parler. De telles pratiques n’ont pas leur place dans notre parti. La lutte contre l’intériorisation du statut de victime doit s’intensifier, les femmes n’ont pas à être les victimes expiatoires de l’organisation, la reconnaissance des crimes et délits dont elles peuvent être spécifiquement victimes ne peut être sacrifiée sur l’autel de la sauvegarde de l’organisation.
Propositions
- Créer et pérenniser une structure interne qui écoute, accompagne et rend un rapport annuel sur la question du harcèlement et des violences (état des lieux et propositions de réforme organisationnelle)
- Encourager les femmes victimes à porter plainte
- Exclure toute personne définitivement condamnée pour des faits de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle, de violences conjugales
Notre système de désignation
On peut le constater lors des élections locales, où la parité a été imposée par la loi : si les femmes représentent la moitié des élu.e.s, les Président.e.s d’exécutifs sont en majorité des hommes. C’est aussi le cas des Premiers secrétariats nationaux, fédéraux, et des secrétariats de section. Qui n’a pas connu un meeting ou une réunion publique où l’on cherchait désespérément une femme car il « y avait trop d’hommes à la tribune » ?
Propositions
- Le respect strict de la parité au sein des instances de désignation des candidat.e.s (commissions électorales).
- Le non cumul des mandats dans le temps (limité à trois mandats), y compris dans les fonctions internes au parti
- Un plan national rendu public, pour la parité réelle dans les investitures avec :
> Législatives : 50% de femmes sur les circonscriptions gagnables par fédération
> Sénatoriales : 50% de femmes têtes de liste
> 50% de femmes fléchées sur les présidences d’exécutifs locaux gagnables
II- Permettre l’égalité réelle entre les femmes et les hommes dans notre société
Notre texte a vocation à proposer des axes de politiques publiques, non exhaustifs pour bâtir une politique de l’égalité réelle. Nous plaiderons pour une émancipation, un empowerment féminin et l’implication des hommes pour cette égalité.
Cadre idéologique, l’apport de Françoise Héritier
Nous souhaitons rendre hommage à Françoise Héritier. Rappelons que pour elle, au sein des sociétés humaines, les hommes ont construit une forme de contrat pour préserver une hiérarchie des sexes en leur faveur. Cette construction hiérarchique qui place le féminin sous le masculin ne procède d’aucune réalité biologique mais de la nécessité pour les hommes de prendre le contrôle de ce qu’il leur est impossible sans passer par le corps d’une femme : se reproduire. La première révolution face à ce système inégalitaire et patriarcal se dessine en 1967 avec la contraception, qui permet aux femmes de disposer pleinement de leur corps.
L’organisation publique
L’Etat doit être moteur sur la lutte des discriminations pour permettre l’égalité réelle et cela passe par son organisation et ses moyens.
Propositions
- Recréer un Ministère des Droits des Femmes de plein exercice qui pilote l’ensemble de la lutte contre les discriminations avec budget propre et une autorité hiérarchique sur une administration propre
- Créer un corps d’inspection rattaché à ce Ministère qui sera chargé de veiller au respect des mesures pour l’égalité
- Etendre le Label Diversité et le Label Egalité plus largement à toutes les administrations publiques et aux entreprises
Les violences faites aux femmes
L’inégalité tue. Aujourd’hui une femme meurt tous les trois jours assassinée par son conjoint ou son ex-conjoint. Les mots ont leur importance, lorsque l’on dit « sous les coups de » « son mari » on sous-tend une nouvelle fois une forme d’appartenance. Or, une femme ne « se fait » pas battre, elle est battue. Ainsi, le corps des femmes ne doit souffrir d’aucune appartenance, cette affirmation et son acception dans la société constitueront un premier pas pour la réduction des violences.
Propositions
- Généralisation des enquêtes INED afin de mieux connaître et lutter contre ce phénomène.
- Montée en puissance du téléphone grand danger notamment en Outre-mer et des mesures pour l’accompagnement des victimes
- La formation de tous les professionnel.le.s concerné.e.s par les violences faites aux femmes : forces de police et de gendarmerie, magistrat.e.s, enseignant.e.s, professions médicales
- La sanction stricte des fonctionnaires de police et de gendarmerie refusant ou décourageant le dépôt de plaintes
- L’instauration de formations en entreprise (sur le principe des formations aux premiers secours) à la prévention du harcèlement sexuel au travail
Les inégalités dans l’emploi : pour l’égalité professionnelle et salariale entre les femmes et les hommes
Les rapports économiques déterminant les rapports sociaux, la première inégalité entre les femmes et les hommes est l’inégalité économique. Si les femmes et les hommes disposaient d’un capital équivalent les barrières psychologiques à l’émancipation seraient moins tenaces.
Nous pouvons également introduire ici la notion d’intersectionnalité, qui présuppose un cumul de discriminations, avec quelques chiffres:
- Sur la période 2005-2014, les femmes sans ascendance migratoire perçoivent un salaire inférieur de 33 % à celui des hommes sans ascendance migratoire directe.
- Pour les femmes immigrées d’Afrique-Maghreb arrivées avant l’âge de 6 ans en France, la probabilité d’être en emploi est de 27 points inférieure à celle des hommes sans ascendance migratoire.
Lever les barrières psychologiques
Nous le savons, le conditionnement social des femmes à l’inégalité est une partie du problème. Cela passe d’abord par une « ségrégation éducative »(1) dans les choix de filières et de métiers genrés. Rappelons aussi la théorie de la « prophétie auto-réalisatrice»(2) , selon laquelle les femmes font des choix qui les pénalisent sur le marché du travail parce qu’elles savent qu’elles vont êtes discriminées.
Propositions
- Mettre en place une formation spécifique pour déconstruire les stéréotypes, dégenrer les domaines d’étude et les emplois à destination de l’ensemble des personnels encadrant les enfants
- Réformer les contenus et les supports pédagogiques qui véhiculent des représentations stéréotypées (faire plus de place aux femmes dans les manuels scolaires)
- Créer dans les établissements scolaires des « observatoires du respect entre les filles et les garçons »
- Permettre des interventions de professionnels dégenrées (femme travaillant dans le BTP, homme sage-femme etc) dans les établissements scolaires
- Créer des réseaux de femmes interprofessionnels
Pour un véritable service public de la petite enfance
L’enjeu de la petite enfance est essentiel, d’abord parce que ce sont dans les premiers âges de la vie que se forgent les inégalités mais également au regard des enjeux de garde du jeune enfant, qu’il faut optimiser, car souvent assumée par les femmes.
Quelques chiffres :
- En 2012 il aurait manqué en France 400 000 places dans les crèches
- 40 % des mères de famille nombreuses occupent un emploi, contre 75 % des femmes en couple avec un seul enfant
- 90 % des enfants dont les parents appartiennent aux 20 % des revenus les plus bas sont gardés par leurs parents, contre 30 % des enfants des 20 % les plus riches
Propositions
- Créer un véritable service public de la petite enfance accessible à tous et dont les tarifs seraient soumis au quotient familial
Dans l’intervalle: - augmenter le nombre de places en crèche
- diversifier les modes de garde
- adapter les horaires pour permettre ouverture plus ample et plus flexible
- rendre obligatoire le congé paternité, allongé à quatre semaines, financé à 100 %
- conservation de l’avancement et des trimestres de congé maternité/paternité pour la carrière
- Reconnaître aux pères le droit de réclamer du temps pour leurs enfants et mettre en place des aménagements de l’organisation du travail
Pour la fin du précariat féminin
Les emploi précaires (CDD, horaires décalées, temps partiel) sont aujourd’hui majoritairement occupés par les femmes, surtout lorsqu’il s’agit de familles monoparentales, et que les femmes ont des enfants. L’enjeu de l’égalité ne sera atteint que par une meilleure protection salariale des femmes et la fin du précariat.
Proposition
- Obliger les entreprises à proposer un emploi à temps complet aux personnes à temps partiel après six mois de travail
Imposer l’égalité par la loi
Comme l’égalité n’a jamais été aussi réelle que lorsqu’elle a été imposée, la loi est un levier puissant de ce combat. Récemment, l’Islande a fait parler d’elle pour une mesure forte en faveur de l’égalité. En effet, elle a imposé l’égalité salariale dans toutes les entreprises de plus de 250 salariés et dans les institutions publiques dès 2018. Egalement, dans plusieurs pays européens des règles de transparence ont été adoptées. Par exemple, en Allemagne une salariée est en droit de demander à son employeur combien gagnent ses collègues masculins.
Propositions
- Introduire en France le « shaming » qui consiste à une plus grande transparence sur les organisations. En organisant régulièrement des testings et rendant publics les résultats pour obliger les organisations à s’engager dans une politique d’égalité afin de préserver leur image
- Mettre en place une loi pour rendre obligatoire l’égalité salariale sur le modèle Islandais
(1) Thomas Couppié and Dominique Epiphane, La ségrégation des hommes et des femmes dans les métiers : entre héritage scolaire et construction sur le marché du travail , Formation emploi, 93 | 2006, 11-27
(2) Clément Bosquet & Pierre-Philippe Combes & Cecilia Garcia-Peñalosa, 2014. Gender and Promotions: Evidence from Academic Economists in France, Sciences Po publications 29, Sciences Po
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Signataires
Ce texte est l’émanation du réseau femmes PS 93.
Le réseau des femmes PS93
Emma Antropoli, déléguée fédérale, Le Pré Saint-Gervais (93), Nadège Abomangoli, Vice présidente du Conseil départemental, secrétaire de section, Villetaneuse (93), Loline Bertin, membre du Conseil national, déléguée fédérale, Montreuil (93), Morgane Garnier, présidente du BFA, Saint-Ouen (93), Madeleine Belzane, militante, Montreuil (93), Naziha Bouyazra, militante, Romainville (93), Tassadit Chergou, maire adjointe, Romainville, (93), Hawa Kone, adjointe au maire, Le Pré Saint-Gervais (93), Marie-Michelle Phojo, maire adjointe, Romainville (93), Stéphanie Reverchon, militante, Saint-Ouen (93), Chanaz Rodrigues, militante, ambassadrice égalité au conseil départemental, Bondy (93), Charlotte Seutin, secrétaire fédérale, secrétaire de section, Livry-Gargan (93), Isabelle Susset, militante, Montreuil (93).
Signataires (par ordre alphabétique)
Dzabeve Abomangoli, militant, Villetaneuse (93), Caroline Adomo, adjointe au maire, Champigny-sur-Marne (94), Ansoirdine Ahamed, militant, Alfortville (94), Nabila Akkouche, secrétaire de section, Stains (93), Nina Ambolet, conseillère municipale, Bondy (93), Hassina Ambolet, militante, Bondy (93), Driss Ameri, militant-e, Saint-Ouen (93), Tania Assouline, présidente du conseil fédéral, maire adjointe, Montreuil (93), Frédéric Audibert, militant, Maisons Alfort (94), Anissa Azoug, secrétaire fédérale (94), Kévin Barats, secrétaire de section, Viry-Châtillon (91), Ericka Bareigts, député-e, Saint Denis de la Réunion (974), Dominique Barjou, conseillère régionale, Cachan (94), Asmahan Belaid, militante, Le Pré Saint-Gervais (93), Madeleine Belzane, militante, Montreuil (93), Mohamed Ben Ali, membre du conseil fédéral (94), Fouad Ben Ahmed, secrétaire de section, Bobigny (93), Fadila Ben Doulat, conseiller-e municipal-e, Courcouronnes (91), Nadia Berchiche, militante, Villeneuve La Garenne (92), Aurélien Bernicchia, membre du Conseil national (77), Loline Bertin, membre du Conseil national, déléguée fédérale, Montreuil (93), Thierry Besnier, militant, Le Pré Saint-Gervais (93), Habiba Bigdade, Adjointe au Maire de Nanterre déléguée à la santé (92), Kevin Bile Acka, militant, Bondy (93), Kevin Bile Acka, citoyen, Bondy (93), Louis-Simon Boileau, militant-e, Paris (75), Michèle Bonneau, conseillère municipale déléguée, Montreuil (93), Corinne Bord, Conseillère régionale, Secrétaire fédérale, Noisy-le-Sec (93), Karim Bouamrane, porte-parole du Parti socialiste, Saint-Ouen (93), Dominique Bouissou , militante, Paris (75), Céline Bouquerel, Marseille (13), Mathieu Bourgasser, militant-e, Lille (59), Naziha Bouyazra, militant-e, Romainville (93), Jonathan Caro, militant, Saint-Ouen (93), Rémi Carton, militant-e, Secrétaire fédéral-e, membre du Conseil fédéral, BNA Vanves (92), Luc Carvounas, membre du Conseil national, député-e, Alfortville (94), Clovis Cassan, militant-e, membre du Conseil fédéral, conseiller-e municipal-e, LES ULIS (91), Chantal Chaintreau, secrétaire de section, Roujan (34), Laurent Chantrelle, secrétaire de section, maire adjointe-e, Président du groupe socialiste, Sevran (93), Marie-Anne Chapdelaine, ancienne députée, Rennes (35), Tassadit Chergou, maire adjointe, Romainville (93), Patrick Chevallier, militant-e, Toulouse (31), Élisabeth Cunha, militante, Montreuil (93), Hela Daboussi, militant-e, Saint-Ouen (93), Julien Dahan, militant (91), Hélène de Comarmon, vice président du conseil départemental, Cachan (94), Arthur Delaporte, membre du Conseil national, Secrétaire fédéral, Bourges (18), Françoise Delpech, militant-e, Paris (75), Naziha Démini, militante, Bondy (93), Dieynaba Diop, membre du BFA, Les Mureaux (78), Christophe Disic, delegué fédéral, Saint-Ouen (93), Laura Durand, conseillère municipale, conseillère fédérale, Boissy (94), Haoua Fadallalah, militante, Saint-Ouen (93), Smail Flici, militant-e, Saint-Ouen (93), Philippe Fuzellier, militant, Saint-Ouen (93), Vincent Galibert, militant-e, Aulnay-sous-Bois (93), Morgane Garnier, présidente du BFA, Saint-Ouen (93), Emmanuel Grégoire, adjoint à la Maire, Premier fédéral, Paris (75), Thierry Guerra, militant, Villetaneuse (93), Philippe Guglielmi, Premier fédéral, Romainville (93), Rabia Hamidi Nahar, conseillère municipale, Bondy (93), Amel Hormi, militante, Le Pré Saint-Gervais (93), Laeticia Huguet, militante, Saint Denis de La Réunion (974), Xavier Iacovelli, Sénateur, Premier fédéral, Suresnes (92), Jérôme Impellizzieri, membre du conseil national, conseiller fédéral, Émerainville (77), Adélaïde Itey, militant-e, membre du Conseil national, Paris (75), Nicolas Jaouen, militant-e, Rennes (35), Elodie Jauneau, secrétaire fédérale, Yerres (91), Anne Juhel-Orlac’h, militant-e, Référente fédérale Droits des Femmes et Parité, Paris (75), Sophia Kh, militante (92), Souad Khirani, militante, Bondy (93), Jonathan Kienzlen, conseiller régional IDF, Premier fédéral, Alfortville (94), Hawa Kone, adjointe au maire, Le Pré Saint-Gervais (93), Ghislaine Le Beller, militant-e, Lorient (56), Marjorie Lebrun, militante, Romainville (93), Alexandre Leroy, Secrétaire fédéral-e, Angers (49), Agathe Lescure, militant-e, Secrétaire fédéral-e, conseiller-e municipal-e, Montreuil (93), Catherine Lime Biffe, conseillère régionale, Chaville (92), Bruno Lotti, maire adjoint, Romainville (93), Rita Maalouf, Secrétaire national-e (95), Soma Malick Niane, Gennevilliers (92), Marc-Pierre Mancel, secrétaire national en charge de la santé, Paris (75), Stéphane Marous, militant-e, Montreuil (93), Stéphane Marous, militant-e, Montreuil (93), Elodie Massé, adjointe au maire, Choisy-le-roi (94), Jessica Masson, membre du BFA, Paris (75), Noria Mazouzi, conseillère municipale, Bondy (93), Amin Mbarki, membre du Conseil national – Secrétaire fédéral, Montreuil (93), Farah Melloulchi, militant-e, Villetaneuse (93), Valérie Méry, secrétaire de section, Le Bourget (93), Sabrina Metayer, conseillère municipale, secrétaire fédérale, Bondy (93), Nassim Meza, Secrétaire de section, Villemomble (93), Loreleï Mirot, militante, Enghien-les-Bains (95), Adrien Morel, militant, Montreuil (93), Zakia Morin, militante, Saint-Ouen (93), Dunia Mutabesha-Schittulli, conseillère municipale, Le Pré Saint-Gervais (93), Sabine Nagel, conseiller-e municipal-e, Bondoufle (91), Thomas Ong, secrétaire de section, conseiller-e municipal-e, Bondy (93), Vanessa Jade Parisot, membre du BFA, Besançon (25), Anthony Paulin, militant-e, Montreuil (93), Jean-Philippe Payet, militant, Saint Denis de la Réunion (974), Jeanne-Marie Peignard, militante, Villetaneuse (93), Christophe Pierrel, membre du bureau national des adhésions, Gap (05), Alexandre Piu, militant-e, Montluçon (03), Patrick Prodhon, CN titulaire (31), Mehdi Rahoui, membre du Conseil fédéral, conseiller-e municipal-e, Beauvais (60), Luc Rangon, conseiller municipal, Le Pré Saint Gervais (93), Christelle Rebours, militant-e, Saint-Ouen (93), Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy, Députée européenne (94), Stéphanie Reverchon, militante, Saint Ouen (93), Vincent Rey, Secrétaire fédéral-e, membre du Conseil fédéral, Montrouge (92), Eduardo Rihan Cypel, ancien député, conseiller municipal, Bussy Saint Georges (77), Chanaz Rodrigues, militante et ambassadrice égalité CD93, Bondy (93), Stéphane Rodrigues, militant, Bondy (93), Ouiza Roumane, militante, Le Kremlin Bicêtre (94), Sophie Roques, BN HES, Marseille (13), Amine Saha, membre du Conseil fédéral, La Courneuve (93), Zaïnaba Said Anzum, Conseillère départementale de Seine-Saint-Denis, présidente du groupe socialiste au conseil départemental (93), Khedidja Sainy, militant-e, Saint-Ouen (93), Martine Sako, militant-e, Saint-Ouen (93), Lilia Salmi, membre du Conseil National, Strasbourg (67), Frédéric Santamaria, militant-e, Montreuil (93), Roseline Sarkissian, conseillère régionale, Fontainebleau (77), Camille Sauterey-Donon, militante, membre du CA du Planning familial, Biarritz (64), Charlotte Seutin, Secrétaire fédéral-e, secrétaire de section, Livry Gargan (93), Judith Shan, conseiller-e municipal, Boulogne Billancourt (92), Brayen Soorana, militant, Le Pré Saint-Gervais (93), Olivier Stern, conseiller municipal délégué, Montreuil (93), Isabelle Susset, militante, Montreuil (93), Sarah Taillebois, Présidente de l’UDSR 94, maire adjointe, Vitry (94), Syliane Tanguy, militante, Saint-Ouen (93), Anna Tchangodei, membre du CN, Paris (75), Slimane Tirera, militant, Epinay-sur-Seine (93), Yannick Trigance, conseiller régional, Epinay sur seine (93), Stéphane Troussel, Président du Conseil Départemental de la Seine-Saint-Denis, La Courneuve (93), Stéphanie Vovor, membre du conseil fédéral, Paris (75), Choukri Yonis, maire adjointe-e, Montreuil (93), Pierre-Karl Zahner, militant-e, Lille (59), Tarik Zahidi, militant Villetaneuse (93), Julie Zerlauth, militant-e, Saint-Ouen (93), Karim Ziady, militant, Paris (75), Adel Ziane, secrétaire de section, Saint-Ouen (93), Anissa Zigh, militante, Saint-Ouen (93)
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