Rassemblement de soutien aux sans papiers devant la préfecture des Hauts-de-Seine le mercredi 26 mai 2010, de 12 heures à 14 heures
La Préfecture des Hauts-de-Seine, c’est:
Plus de 100 expulsions en 2009.
Derrière les chiffres, des contrôles au faciès, des arrestations, des placements en rétention, la terreur quotidienne pour tous. Dans les Hauts-de- Seine en 2009, une centaine d’hommes et de femmes aux vies brisées, expulsés, des familles démembrées.
Un accueil insuffisant et indigne
Des heures de queue pour, en 5-10 min, parvenir au dépôt initial du dossier, 30 personnes accueillies par agent et par demi journée, Interdiction d’être assisté d’amis ou de soutiens, Aucune preuve de dépôt de dossier.
Familles d’Haïtiens bloquées
3 mois d’obstacles à répétition dans la constitution des dossiers, d’erreurs d’aiguillage, de dossiers qui n’avancent pas, de décisions non suivies d’effet. Plus de 3 mois après le séisme, des enfants bloqués à Haïti n’ont toujours pas pu rejoindre leurs familles. Pire : une jeune mère Haïtienne a été expulsée.
Familles démembrées
Expulsion de M. Haddaoui, et OQTF pour Mme Haddaoui alors qu’ils n’ont plus d’attaches au Maroc ! Toute leur famille est française ou vit régulièrement en France. Leurs enfants sont scolarisés à Asnières. Leur vie est ici, ils grandissent ici, ils restent ici, leur père doit revenir ! M. Allouche a été expulsé, mais depuis le Conseil d’Etat, dans son jugement du 1er avril 2010, leur a rendu leur dignité et désavoué ceux qui, de l’Elysée au ministère, se sont acharnés à briser une famille. 23 janvier 2010 : Mohamed, lycéen de Colombes, est expulsé et obtient son retour le 27 février.
Demandes des collectifs de soutien ignorées
Abandon des réunions régulières entre les services de la préfecture et le CSP 92. Les « Oubliés de Saint-Paul » qui n’ont pas été régularisés contestent l’affirmation du Préfet qu’ils n’ont pas vocation à l’être, et considèrent que, travaillant et participant depuis plusieurs années à la vie économique et sociale française, ils attendent bien leur régularisation.
Mais aussi:
Des dizaines d’étrangers vivent dans la terreur : contrôles dans les transports, sur les lieux de travail, leurs enfants scolarisés tremblent chaque jour de ne pas voir rentrer l’un ou l’autre des parents. Des jeunes majeurs scolarisés depuis des années en France dans nos écoles, des camarades de classe de nos enfants, sont stoppés dans leurs projets faute de régularisation. Des travailleurs, justifiant de plusieurs années de présence en France, d’années de travail et de cotisations sociales, sont entrés en grève il y a plus de six mois, pour obtenir collectivement leur régularisation.
ÇA SUFFIT !
Rassemblement devant la préfecture des Hauts-de-Seine le mercredi 26 mai 2010, de 12 heures à 14 heures
Nous exigeons de la préfecture des Hauts de Seine:
•Qu’une preuve de dépôt de dossier soit remise aux demandeurs
•Que les demandeurs puissent à nouveau être accompagnés par les personnes de leur choix
•L’élargissement des horaires d’accueil, une meilleure écoute et la réception des dossiers
•La réorganisation de rencontres régulières entre les délégués de sans-papiers, leurs soutiens et la préfecture pour faire remonter les difficultés rencontrées
Premiers signataires : ASTI Colombes ; ATMF Gennevilliers ; CSP 92 ; Comité de Soutien aux Sans Papiers du 92 ; Culture PX ; FASTI ; FCPE 92 ; MRAP Nanterre ; RESF ; RUSF Paris X ; FSU 92 ; Solidaires 92 ; Les Verts 92 ; NPA 92 ; PCF 92 ; PS 92; LDH Nanterre
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