Pourquoi le groupe des élus socialistes de Nanterre refuse une saisine alibi de la commission nationale du débat public (CNDP) et réclame une concertation réelle et documentée

Lors du conseil municipal du mardi 30 mars 2010, le groupe socialiste a été le seul groupe politique à se prononcer contre la saisine de la CNDP pour la construction d’un stade dit Stade ARENA, à l’interface de la Grande Arche et des Terrasses, sur le terrain des Bouvets.

Projet de stade ARENA :

Les socialistes ont bien compris que la délibération ne portait que sur la saisine de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) et non sur l’opportunité de construire ce stade. Cependant pour eux, cette question est déjà réglée, puisque à peine la délibération votée au Conseil municipal, de grands architectes vont plancher, à partir du 4 avril, sur la silhouette du futur stade ARENA, dans le cadre d’un concours international, comme nous l’informe le Parisien en date du 6 avril 2010.

Tout va trop vite concernant ce projet financé par des fonds privés, mais fortement soutenu par le Conseil Général des Hauts de Seine et par l’EPASA : les études d’impacts sur l’environnement proche et les conséquences sur la vie quotidienne des habitants du parc Nord ne seront disponibles qu’à la fin de l’année, soit bien après l’organisation du débat public de la CNDP et de l’enquête publique liée à la révision du PLU simplifié qui sera décidée en juin 2010. Ces enquêtes auront lieu principalement en juillet et en août pendant que beaucoup de nanterriens seront en vacances.

30000m² de bureaux sont offerts aux promoteurs de ce stade pour les aider à atteindre l’équilibre financier, sans plus de précisions quand à leur intégration dans le tissu urbain, de même que les types d’emplois et d’activités crées. Une nouvelle fois, l’équilibre bureaux logements qui devait prévaloir est battu en brèche remettant en cause la programmation de la ZAC Seine-Arche pourtant approuvée par la ville, ses habitants mais aussi par l’Etat.

C’est un énorme projet avec une taille – 40 000 places – et un niveau de fréquentations élevé -225 soirées /an – à la frontière de la ville et aux portes de la Défense, qui impose que les choses soient faites dans l’ordre et non dans la précipitation pour servir quelques intérêts privés. Les socialistes de Nanterre réclament une vraie concertation avec les documents et le temps nécessaire qu’il faut pour l’organiser.

Les habitants doivent pouvoir décider en connaissance de cause c’est-à-dire avec les études qui concernent le fonctionnement du quartier, la question de la sécurité et plus globalement celle sur cadre de vie au moment des grandes manifestations sportives ou culturelles.

Le maire si prompt à revendiquer la démarche de démocratie participative pour lutter contre une technocratie omniprésente, semble dans le cas présent, capituler et accepter de fait, les conditions données par le système libéral.

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