Ici on arrête et on expulse.
15 étrangers sans papiers arrêtés, peut-être plus, 4 d’entre eux expulsés en mars 2008, tels ont été les effets révoltants de la mission prioritaire exigée par le préfet de Nanterre des fonctionnaires du guichet 17 du bureau des Etrangers et des policiers.
Ici on arrête et on expulse, en suivant à la lettre le mode d’emploi détaillé par la note de service du 28 février 2008 pour procéder aux arrestations de sans papiers venus « spontanément » se renseigner sur leur dossier. Rationalisation « scientifique » terrifiante de la politique de traque des sans papiers dont le gouvernement persiste à se glorifier.
Dès que ces faits inacceptables ont été connus, les élus PC, PS, Verts, des militants du RESF, du CSP 92, de la LCR , de la LDH , de la CGT , de la CFDT , de Solidaires, de la FCPE , de l’ASTI 92, de Solidaires, du Cercle de silence de Paris, des étudiants de l’Unef, de Sud étudiants , des étudiants non syndiqués et de simples citoyens indignés ont répondu par une présence régulière pour alerter les centaines d’étrangers attendant parfois depuis la veille au soir l’ouverture de la préfecture de Nanterre et pour dénoncer le travail honteux imposé à certains fonctionnaires.
Banderole, distribution de tracts au public et aux employés, interventions réitérées des élus auprès du préfet, puis du ministre de l’immigration pour exiger la fin des arrestations pièges.
En avril une seule arrestation jugée déloyale en première instance, comme les précédentes, par le tribunal. Pas d’autre arrestation connue selon cette procédure depuis. Mais, comme de bien entendu, pas d’engagement du préfet de Nanterre, et encore moins du ministre à ne plus procéder à de telles arrestations.
Nous suspendons donc provisoirement notre présence à la porte de la préfecture mais évidemment elle reprendrait à la première arrestation déloyale.
C’est ce qu’affirmeront les élus, les militants et les citoyens qui se rassembleront devant la préfecture de Nanterre vendredi 16 mai à 8h 30.
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